1er JUILLET 2011

“Omnia Tempus Habent”
Objectif “Mont Blanc 4810,45 mètres par la Voie Royale”

Voilà en FIN !!!

De retour entier mais fracassé . . . d’une GROSSE COURSE POUR UNE GROSSE MONTAGNE
N’arrive plus à redresser le dos et à déplier les jambes complètement AIE AIE AIE !!!
Rapport de course :    
     
J-3    
   
Stage de 3 jours pour l’acclimatation, et pratique de l’escalade entre autre, avec un premier sommet La Pointe Lachenal à 3613m,
     

et un 2ème sommet L’Aiguille d’Entrèves à 3600m,

et enfin un jour entier consacré à l’évolution sur glace avec cramponnage et piolet.
Marianna se blesse à la fin du 3ème jour de stage lors d’une manœuvre lui causant une fracture marginale du plateau tibial postérieure externe droit, elle est “Hors service”
     
J-1    
Jeudi 30 juin 6 heures de marche qu’on fait en 4 heures réjouis, pour rejoindre, et se retrouver sur une mer de brouillard féérique
le Refuge de l'Aiguille du Goûter, Altitude 3817m
capacité d'accueil 60 places, mais une centaine de personnes sont sur place, d’un endroit surfréquenté, d’où une réservation obligatoire et longtemps à l'avance, déjà en avril le refuge annonce complet jusqu’à fin septembre. On dort à 3 personnes pour 2 matelas, le reste qui n’ont pas réservés dorment dans la salle, sur et sous les tables, les couloirs, le sas.

Après 4 heures de marche (montée) dans les pattes, les toilettes turques représentent un effort inattendu supplémentaire

L’accès à ce refuge se fait depuis le nid d'aigle à 2372m, en passant par le sentier qui mène au refuge de Tête-Rousse à 3167m, puis c’est l’ascension de l’Aiguille du Goûter à 3817m avec d’abord la traversée du grand couloir du Goûter qu’il faut effectuer très très vite à cause des chutes de pierre permanentes, de l’endroit considéré comme l’endroit le plus meurtrier des Alpes.
www.ski-libre.com/news/ascension-mont-blanc-tour-securite-couloir-du-gouter/
     
Jour J    
Vendredi 1er juillet réveil pour le petit déjeuner à 1h45 le matin, (Inutile de dire qu’il a été absolument impossible de fermer l’œil de la nuit) pain sec beurre confiture portion café soluble pisse de vache dans eau bouillante sans lait, l’ascension du sommet commence une demi-heure plus tard, soit à 2 heures 15 à la lampe frontale tout au long de la progression. Le temps moyen de l’ascension est estimé à 6 heures, nous sommes les deuxième dans l’ordre d’arrivée mon guide et moi, sur la centaine de personnes présentes à l’atteindre, et je n’en reviens toujours pas, en 3 heures seulement. (Suis en excellente forme) Dame Nature nous offre pour notre effort un superbe lever du jour à 4810,45m sur le toit de l’Europe
Conditions météo favorables sur un tracé favorable, ce qui a été difficile en revanche, c’est le vent qui soufflait en sous sommital à près de 30 kilomètres heure, et à plus de 60 kilomètre heure au sommet,

rendant de fait plutôt difficile un planter de drapeau marquant mon passage d’Helvète dans cette montagne Franco Italienne avec mon guide Rémy Lecluse célèbre dans le monde de la montagne, et ça été un sacré honneur pour moi, que d’être accompagné dans cette aventure par un homme de ce gabarit

Rémy Lécluse Wikipédia    
Retour sur terre ADIEU sommet La descente s’apparente à un stage en enfer, et ce n’est pas loin de 3000m de dénivelé dans les genoux représentant 7 heures de marche sous un soleil de plomb, additionné aux 3 heures pour l’ascension = 10 heures non stop, en plus des 4 heures du jour d’avant, faites le compte ça fait 14 et plus la force de faire aucune photos !!!
Question se se rendre compte de la problématique Mont-Blanc, prenez la peine de lire ces quelques informations prises dans le 20 minutes d’aujourd’hui, et Wikipédia, c’est assez IMPRESSIONNANT :

Le même jour de “mon ascension” on comptabilise 2 morts au compteur : www.20min.ch/ro/news/faits_divers/story/Deux-alpinistes-chutent-mortellement-29470290

+ 2 autres décès le lendemain, Suisses de surcroit : www.20min.ch/ro/news/suisse/story/15669076

+ 2 autres quelques jours plus tard morts de froid, et ça ce n’est pas pour dire, mais ça fait plutôt froid dans le dos!!!: www.lexpress.fr/actualite/societe/deux-alpinistes-morts-de-froid-sur-le-mont-blanc_1013064.html

D’autre part, une femme, deux ou trois cordées derrière nous est évacuée par hélicoptère pour s’être retrouvée les yeux grillés par un vent soufflant à plus de 30 kilomètres/heure en sous sommital, et à 60 kilomètres/heure au sommet.
Il faut savoir qu’à partir de 80 kilomètres/heure, l’ascension est annulée, ou interrompue si elle a déjà commencé. (La météo ne peut pas toujours tout prévoir, ce n’est pas une science exacte) on était limite c’est le cas de le dire, on en a parlé le guide et moi sur l’idée de rebrousser chemin au cas ou le vent se serait fait encore plus fort en dépassant les 60 kilomètres/heure, on a pris le risque de continuer malgré tout, la chance a été de notre côté, le vent est resté stable en vitesse à 60 kilomètres/heure, en revanche un bon nombre de cordées ont rebroussé chemin, et d’autres ne sont même pas parties, c’est pas pour dire, mais ça fait plutôt peur, d’autant que la statistique ne laisse pas le moindre doute à ce sujet, seul 30% d’alpinistes arrivent seuls à atteindre le sommet, et 50% si ils sont accompagnés d’un guide, pour 30% de blessures (gelures fractures etc.) dans touts les cas de figures, dont le 80% des abandons sont liés à l’épuisement, sur une moyenne de 7 morts par année, seulement sur cette voie, laisse plutôt songeur quant à ces propres capacités d’y arriver, où la température vent inclus et additionné à la température réelle affichait ce jour là les -20 degrés un jour d’été GLA GLA GLA !!!

Il fallait soit avoir une sacrée confiance en soi, en la météo, au guide, en Dieu, une sacrée dose de courage, beaucoup de chance, une bonne étoile, être excellemment entrainé, ou être totalement inconscient, je devais avoir un peu de tout ça réuni !!!
SOURCE WIKIPEDIA    
Préparation    

De nos jours, ce sommet accueille des centaines d'alpinistes par an et est considéré faussement comme une ascension longue mais facile pour peu que l'on soit bien entrainé et habitué à l'altitude. Cette impression est renforcée par le fait que lorsqu'on se trouve à l'aiguille du Midi, par beau temps, le Mont-Blanc peut paraitre comme « une aimable colline enneigée », 1'000 mètres plus haut.

Cependant, chaque année, le massif du Mont-Blanc fait de nombreuses victimes (5 à 7 par an rien que par la Voie Royale). C'est une course qui nécessite d'avoir un minimum de connaissances de la haute montagne et qui ne doit pas être faite sans être accompagné par un guide ou pour le moins par une personne compétente, ni sans un équipement adéquat. Il s'agit d'une course réellement longue qui présente des passages délicats comme le couloir du Goûter endroit le plus meurtrier des Alpes avec des chutes de pierres; de plus, une nuit dans le refuge est une condition minimale pour s'habituer à l'altitude et être moins exposé au redoutable mal aigu des montagnes qui peut entraîner la mort.

Preuves de cette difficulté, 120 interventions ont été réalisées en 2006 par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) dont 80% pour épuisement (mauvaise préparation physique, manque d'acclimatation) ; 30% des alpinistes présentent des blessures (gelures, blessures par crampons, troubles liés à l'altitude) lors de leur retour au refuge. Le taux de réussite est de 33% seulement sans l'aide d'un professionnel (50% avec). En cas de dégradation des conditions climatiques, il faut impérativement rebrousser chemin.

L'ascension demande une technique spécifique en alpinisme qu'il ne faut pas négliger : préparation de fond 3 mois avant le départ, usage des crampons et piolets, progression avec encordement, acclimatation à l'altitude. Malgré tout cela, 2 000 à 3 000 personnes réussissent l'ascension chaque année.

Climat    
Au sommet, la vitesse du vent peut atteindre 150 km/h et la température -40°C. Les conditions météorologiques peuvent changer très rapidement (neige, brouillard). Le vent renforce l'effet de froid (effet de wind chill) : la température apparente chute de 10°C tous les 15 km/h de vent. Il peut contribuer à lui seul à l'échec d'une ascension, même par des professionnels. À partir de 3 700 m environ, toutes les précipitations se font sous forme de neige. Ces dernières sont plus conséquentes en été qu'en hiver, du fait que l'air froid ne contient pas beaucoup d'humidité.Le sommet peut connaître quelques journées de dégel dans l'année, notamment entre juillet et septembre, où la température maximale peut atteindre 3 °C. L'isotherme zéro degré peut dépasser les 5 000 m d'altitude.
www.alpinisme.com/FR/topo-montagne/massif-mont-blanc/index.php?fic=mont_blanc#conditions

Nivo/météo : le mauvais temps au Mont-Blanc vient souvent de l'Ouest, il peut vite transformer la course en épopée dramatique. Je pense en particulier à la montée au Dôme du Goûter ou, de nuit, mal réveillé, on se met dans la queue sans réfléchir avec le vent dans le dos. On peut se réveiller en pleine tempête au sommet du Dôme et au lever du jour, le visage cinglé par le grésil au moment de faire demi-tour. Les traces de montée ont disparu, la carte, la boussole et l'altimètre peuvent alors s'avérer indispensables pour retrouver son chemin. Sur la traversée, les pentes du Tacul et du Maudit ne sont pas anodines. Ce sont des pentes sous le vent ou, par mauvais temps, se forment des plaques instables que les vieux routards de l'Alpe laissent volontiers tracer par les alpinistes impatients ... Même par beau temps, le vent peut aussi vous faire louper le sommet : 80km/h de vent est une limite maximum à ne pas dépasser sur l'arrête sommitale. Dans tous les cas on prendra soin d'appeler la météo (08 36 68 02 74) tout en sachant bien sûr qu'il ne s'agit pas d'une science exacte.

Condition physique : une bonne condition physique est indispensable, elle vous permettra de pallier, dans une certaine mesure, au manque d'acclimatation et de mieux apprécier l'ascension. Une habitude aux efforts longue durée, marche à pied, jogging vélo, etc. ..., vous permettra de mieux gérer votre effort. Dans tous les cas, c'est toujours la dernière pente la plus dure, mais il faut "en garder sous la semelle" pour la descente. Les horaires évalués sont approximatifs et ne tiennent pas compte de la descente. On voit trop souvent des descentes se transformer en calvaire.

UNE MONTAGNE FACILE ? SEUL CELUI QUI NE L’A PAS FAIT PEUT DIRE CELA !
UNE MONTAGNE PAS FACILE, CA C’EST SÛR, ET JE LE DIT TOUT NET . . . J’EN AI VACHEMENT CHIE !!!
En paradoxe toutefois et pas des moindres, Le jour d’avant mon ascension, j’avais parlé avec mon voisin de lit Michel Drouet

qui revenait tout juste du sommet, et cet homme là à une particularité bien encombrante pour ce genre d’activité, il est aveugle.

Qui dit mieux ?

Michel Drouet
 
Question à deux balles : Quel à été le meilleur de toute l’ascension ?
   
La 1ère bière évidement !!!
     
Bonne journée vive l’aventure et surtout par un jour comme aujourd’hui vive les villes
Y E A H & HIP HIP HIP HOURRAH !!!
Olivier Racine