C’est bien triste tout ça . . . que dire !!!
Exceptionnelle, remarquable, très belle, aimante, c’est tellement plus que ça, et si facile à dire.
Maman m’a mit au monde un 25 février 1962 et je crois pouvoir dire qu’entre ma sœur et moi elle ne s’est pas trop mal débrouillée . . . bon papa était aussi dans le coup c’est vrai !
Bien des années plus tard, épris de liberté j’ai pris la route pour me balader d’un continent à l’autre, en visitant nonante pays (quatre-vingt dix) pour nos amis français de Villeneuve d’Amont.
Le glas a sonné quelques semaines en arrière, rentrant d’Asie du Sud-est dans l’urgence, j’ai traversé une bonne partie de la moitié de la terre pour me rendre au chevet de ma gentille Maman.
Croyez-moi et même si cela peut paraître paradoxal, ça été mon plus beau voyage, ma plus belle aventure, parce que ma Maman est, et restera ma plus belle destination.
Les 7 merveilles du mondes peuvent aller se r’habiller, elles ne sont que froideur dans leur beauté plastique ma Maman était chaleur même en plein hiver !!!
Y’a toutefois toujours un BUG quelque part non ?
Et bien je ne vous dis pas comment je m’en veux de m’être laissé influencé par le croque-mort, malgré sa tête bien sympathique qui devrait nous réjouir en lieu et place du sérieux et de la froideur de convenance, habillé d’un trop traditionnel costume gris sombre trois pièces, lui au moins c’est sûr la tête de l’emploi il ne l’a pas, précisons pour la petite histoire qu’il n’exerce la profession que depuis 2 mois, et qu’avant ça il était directeur d’un camp de vacances, ce qui dans le fond convenons-en ne l’éloigne pas trop de sa profession actuelle, avec un désavantage toutefois pour ses ex-clients vacanciers, c’est qu’ils devaient tôt ou tard se re-lever un jour pour aller bosser et payer les factures à la fin du mois.
Ma Maman elle, connaît depuis dimanche passé JOUR DU SEIGNEUR le repos éternel dans toute sa plénitude.
Je ne voudrais paraître présomptueux, mais je me demande sincèrement dans cette société gangrenée par le stress du qui va le plus vite et qui en fait le plus, quelle est la place la plus convoitée.
Si l’on prend la peine de tenir compte que ce que l’on recherche en vacances, c’est avant tout la tranquillité, et bien ma Maman la tranquillité, maintenant elle l’a et pour toujours.
Sur ce coup là y’a pas photos Maman a une bonne longueur d’avance sur nous tous.
Pour en revenir au BUG sans trop vous surprendre j’imagine, ou au risque de le faire et je m’en fiche (c’est écris sur ma fiche) c’est la COURONNE
Très franchement dites-moi ce qu’il y a de plus laid qu’une couronne, de surcroît aujourd’hui absolument, mais alors absolument pas du tout appropriée à la situation.
En effet et reprenez moi si je me trompe, mais une couronne c’est fait pour les morts, et ma maman elle, elle est pas morte puisque elle est dans mon cœur.
Alors je peux vous l’affirmer haut et fort, tant que je serais moi-même vivant, et même mort d’ailleurs, cette odieuse chose fleurie, n’a et n’auras jamais aucune raison d’être.
Si donc par un heureux hasard quelqu’un parmi vous était assez gentil ou fou pour vouloir fleurir son jardin, alors sachez qu’il est le bienvenu pour m’en débarrasser !!!
Parlons maintenant de ses derniers mots, pour dire qui est MA MAMAN, par l’une de ses nombreuses facettes de diamant qu’elle était tant dans son enveloppe corporelle, son âme, que
son esprit. . .
. . . et justement de l’esprit elle en avait à revendre, elle aurait pu faire fortune si elle l’avait commercialisé, mais elle préférait bien sûr et de loin l’offrir avec toute sa générosité.
Imaginez-vous samedi, le soir d’avant son départ pour le royaume des Anges, Marianna ma femme et moi à son chevet, Maman en processus de départ, fragile ne pouvant quasi plus articuler le moindre mot, l’infirmière nous amenant à Marianna et moi un café pour nous soutenir, Maman les yeux fermés semblant vraiment absente depuis un bon moment.
Et bien croyez-moi c’est mal la connaître, 3 ou 4 minutes plus tard tel un JOKER qui sort de sa boîte, elle prononcera ses D E R N I E R S mots : « Il est bon ce café ? »
Vous imaginez la FORCE Maman tient jusqu’à la dernière minute, la dernière seconde, pour finir en beauté sur une plaisanterie nous montrant qu’il ne faut surtout pas s’inquiéter pour elle, faisant un magnifique pied de nez tant à la vie qu’à la mort . . . « Je suis prête les enfants finissez votre café et laissez-moi partir » aurait t’elle pu sous entendre.
Vous conviendrez qu’il faut sacrément en avoir entre les jambes pour être capable d’une telle démonstration de force, d’humilité, et en pleine souffrance, faut t’il le rappeler !
Prenons en tous de la graine et veillons sur nous, c’est ce qu’elle nous aurais assurément dit.
Maman n’a plus aucun souci, elle est entre de bonnes mains, les mains du BON DIEU qui de nous pourrait se targuer d’avoir meilleur patron ou protecteur.
Je viens tout juste de terminer l’écriture d’un troisième livre, il demeure assurément le plus court jamais écris de toute l’histoire de la littérature.
Il se titre « À ma maman » et n’a qu’une page, sur cette page il y a deux lignes :
La première ligne :
« La liberté vraie serait de pouvoir s’évader de soi une fois que l’on n’en aurait fait le tour »
C’est ce qu’elle a fait ma Maman, elle est enFIN L I B E R E E paix à son âme et réjouissons nous pour elle, illuminez vos visages d’un sourire, mais s’il vous plaît, et faites le pour elle, pas de larmes.
Sur la deuxième ligne il est écrit :
Maman . . . je t’aime !